J'ai fait une observation intéressante cet été, en faisant quelques exercices amusants de maths avec mon fils.
Il entre au collège dans quelques semaines. Son parcours à l'école a été sans obstacles et en maths il a toujours très bien réussi. Aux évaluations nationales en CM2 il a obtenu un des meilleurs scores de son école: au delà des 80 points sur 100. Tout cela pour dire que je peux considérer que ses connaissances, en mathématiques en particulier, sont tout à fait conformes aux exigences des programmes. Ce n'est pas un élève faible, c'est un élève "normal".
Et voilà qu'à plusieurs reprises en lisant l'énoncé d'un problème il se met aussitôt à poser et effectuer des opérations pour m'annoncer un résultat et que une question simple de ma part "Pourquoi?" provoque la panique. Son reflex face à cette question est de donner aussitôt une autre réponse ou reprendre ses opérations. La question qui me parait fondamentale en maths "pourquoi?" est perçue comme "ton résultat est faux", d'où la panique. Si je précise la question: "ton résultat est correct mais pourquoi?". La réponse est "Parce qu'il faut ajouter, puis diviser puis...".
Cinq ans d'école élémentaire pour en arriver là en maths me semble un bon gâchis. Pourquoi?
Un de mes profs de math disait toujours que la question préférée des profs de math était "Pourquoi ?" Je confirme maintenant que c'est ma question préférée... et la question redoutée de bien des élèves ! Alors que beaucoup d'entre eux adorent "convaincre", "défendre" leur réponse quand ils travaillent à plusieurs, bref argumenter. Et beaucoup ne savent pas que c'est exactement ça qu'on attend sur une copie ! Au moins au lycée et un peu au collège car ça n'a pas l'air d'être le cas en primaire.
RépondreSupprimerMoi aussi, je dois reconnaître que c'est ma question préférée! Le malaise qu'elle provoque en cours de maths, à tous les niveaux, est tout de même un signe d'inquiétude et source de nombreuses interrogations que j'ai sur l'enseignement des mathématiques et son efficacité. Je tâcherai de développer dans quelques articles à venir à la rentrée (j'espère).
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