Cela fait déjà un moment que je ne suis pas revenue sur ces pages. Plusieurs semaines de travail sous pression sont derrière moi et très peu de moments de calme relatif pour se poser et mettre en forme les idées, toujours nombreuses, qui passent par la tête. Me voilà donc enfin devant la page blanche sur l'écran, dans le train.
Souvent, quand je m'installe dans le TGV de retour, quand je regarde par la fenêtre, une certaine mélancolie m'envahit. Je vois ces paysages passer à la vitesse de train devant mes yeux plusieurs fois par semaine. Le matin je vois le soleil de lever sur les pleines endormies sous la couverture de brume, le soir je le vois se coucher. Je passe, vite, toujours très vite. Le matin je quitte une petite ville de province, charmante et agréable à vivre, je traverse le tiers de la France en une heure et demie, je me jette dans le métro. Cela donne l'impression parfois de changer de planète plusieurs fois par semaine. Le fait de parcourir de telles distances régulièrement n'est pas toujours une chose agréable. Parfois j'ai le sentiment de perdre une partie de moi même, de mon intégrité dans tous ces mouvements, dans cette vitesse. Dans le train on n'est nulle part, comme suspendu dans le temps et dans l'espace. Quand on passe le temps de voyage à travailler on ne voit même pas les paysages passer. Et en débarquer soudain à Paris fait alors une drôle d'impression. Et on se demande alors pourquoi, mais pourquoi je fais ça?!
Ça, c'est une bonne question! Je n'ai peut être pas le courage d'y répondre ce soir. En tout cas, je reprends mes modestes pensées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire