Dimanche. Ce matin, en parcourant les quelques lignes par ci par là sur l'internet, je me suis sentie fatiguée. Un sentiment d'agacement semblable à celui de l'article lu plus tard dans la journée sur Sulfure et contre-culture. Un sentiment d'impuissance face à la bêtise, la colère, la violence.
Fin d'après-midi. Le soleil de printemps invite à sortir dehors. Une invitation qui ne se refuse pas. J'ai passé quelques dernières heures de cette après-midi dans mon jardin, à travailler la terre. Un de mes passe temps favoris. Le contact avec les choses aussi simples que les fleurs, l'herbe, la terre repose l'esprit et redonne de la sérénité à mon âme fatiguée.
La lumière dorée du soleil couchant est derrière moi. Je ramasse les aiguilles sèches des pins et les vieilles feuil es sous les arbres. Le mouvement long du large râteau à herbe font remonter des souvenirs lointains. J'aimais accompagner ma mère le week-end aux champs. Surtout quand il y avait le fauchage du foin. Les hommes fauchaient, les femmes ramassaient avec des râteaux comme ça. Et moi, je rêvais dans les herbes au bord du champ. Ou bien je goûtais avec joie les fraises des bois qui poussaient par ci par là. Je ferme les yeux. Le ciel de juillet, l'odeur de l'herbe, le goût de fraises. Le bonheur.
Il y des choses très simples au contact desquelles les vanités du monde qui nous entourent s'éloignent. Chacun de nous a besoin d'un petit moment comme ça pour retrouver son intégrité, pour calmer la colère de l'esprit. Eh bien c'est le printemps, le soleil revient, les arbres se réveillent après le long sommeil de l'hiver. Ça fait un bien fou de plonger un instant dans cette harmonie qui est là, tout près, imperturbable par les tribulations de l'espèce humaine.
Des fois c'est simple, mais c'est sympa. Je partage ce sentiment sur des petits plaisirs simples, mais ça ne m'aide pas à supporter la stupidité et l'arrogance de mes contemporains...
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