jeudi 22 décembre 2011

Titanic


Le Titanic a été mis à l'eau avec un nombre de canots de sauvetage insuffisant. Dans sa conception, on n'en a pas prévu assez et tout le monde le savait. Mais il était impensable qu'un tel bateau coule. Il était conçu pour être sans faille. Seulement, il a coulé...

L'économie occidentale d'après-guerre, et en particulier la française, est comme un Titanic, bâtie dans l'idée qu'elle serait insubmersible. Et voilà: à peine quelques glaçons apparus en vue et c'est la zizanie dans les cabines du haut commandement. Qui aurait pu prévoir que l'hiver viendrait et qu'il ferait froid?

Leçon "Titanic" numéro 1 : surtout ne pas affoler le public. "Mesdames et Messieurs, nous allons devoir nous serrer légèrement la ceinture et faire une petite cure d'amaigrissement (c'est bon pour votre santé!) car les passages entre les icebergs s'avèrent plus étroits que prévu!".

Et pendant ce temps, leçon "Titanic" numéro deux: on profite de l'effet annonce pour jeter du leste sous prétexte de mesures de restrictions budgétaires, acceptées par l'opinion. Quels genres de mesures? On coupe, par exemple, les financements aux organismes para-médicaux spécialisés dans l'accueil d'enfants atteints de maladies rares. Autrement dit, on jette en douce pardessus bord ceux qui ne savent pas nager.

Il se trouve que le fils aîné de nos amis, Alex, est atteint du syndrome d'Angelman. Il a été jusqu'à il y a peu suivi à l'EMP de Levallois-Perret (92) par une assistante d'éducation spécialisée. Un documentaire lui a été consacré par France 5 en 2010, quand tout allait bien... Les financements de l'organisme dont dépend le centre ont été réduits de façon drastique: il n'y a plus de budget pour Alex. Ses parents n'ont d'autres recours qu'à appeler aux dons pour récolter les fonds nécessaires au maintien de l'emploi de l'assistante.

Comment ça se fait que l'Etat donne de l'argent aux banques privées qui ont fait des erreurs qu'elles ne veulent pas assumer et en même temps il n'y a pas de fonds pour aider ceux qui sont dans le besoin sans erreur de personne?

1 commentaire:

  1. J'adore la métaphore du Titanic au moment nous sommes de simples nauvragés qui voient la mer se rapprocher.

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